Elle est épatée
Que ma motte soit aussi
Bleue que mes cheveux. 

Woke aux cheveux bleus, féministe d’extrême-gauche intersectionnelle islamogauchiste. Voilà comment les réactionnaires décrivent leur ennemie, une femme de paille de l’enragée dont le programme radical est… de permettre aux gens d’exister. Mathieu Bock-Côté, compagnon de route du fascisme (pour rester polie), a découvert le trope depuis peu et s’en sert avec délectation:

L’expression «blue haired girl» est définie par Urban Dictionary comme «une femme blanche et de gauche qui a tendance à tout prendre très au sérieux et à tout ramener à la politique ». Venant de la part de gens qui on un sens de l’humour à chier et qui politisent à peu près tout, c’est assez savoureux.

La vérité, c’est que la réacs ont peur. Ils ont recours à des insultes (pas très habiles, si vous voulez mon avis) pour ne pas avoir à critiquer de façon sérieuse ce qu’ils dénoncent. Quand on expose simplement ce qu’est le fameux wokisme, on constate que ce n’est rien d’autre que l’exigence de droits égaux pour toustes. Point barre. Ce n’est rien de bien radical: c’est même une continuation du bon vieux libéralisme politique qui remonte au 18e siècle et qui est à la source des déclarations de droits de la personne. On est loin du marxisme ou de l’anarchisme. Si vous êtes terrorisé par une teinture, on se demande qui est le snowflake délicat et fragile.

Le stéréotype de la woke aux cheveux bleus est aussi très sexistes. Elle est l’envers négatif de la tradwife, la femme au foyer traditionnel et leur sert de repoussoir pratique pour diaboliser celleux qui ne veulent pas se conformer à leurs stéréotypes sexistes et bidimensionnels.

MORALITÉ: Si ça ne prend que ça pour faire chier les fascistes, je me demande qu’est-ce que j’attends pour prendre rendez-vous avec ma coiffeuse.

À demain pour un autre tercet obscène.

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