Si tu viens chez moi
J’accepterai d’être ton
Étui pénien.

La koteka (ou horim) est un étui pénien traditionnellement porté par les hommes autochtones de certains groupes ethniques de Nouvelle-Guinée pour couvrir leur pénis. Habituellement fabriquée à partir d’une calebasse séchée, la koteka est maintenue en place par une petite boucle de fibre attachée à sa base et placée autour du scrotum. Une deuxième boucle, placée autour de la poitrine ou de l’abdomen, est attachée au corps principal de la koteka.

Les hommes choisissent des kotekas similaires à ceux portés par d’autres hommes de leurs groupes culturels respectifs. Par exemple, les hommes Yali préfèrent les kotekas longues et fines qu’ils décorent avec des cerceaux en rotin, tandis que les hommes Lani portent des calebasses doubles maintenues par des bandes de tissu et utilisent l’espace comme un porte monnaie ou un sac à main. Les kotekas sont souvent décorées de houppes de fourrure, de bandelettes de fibres tressés et parfois d’un coquillage. Si vous voulez mon avis sincère, je trouve que ça en jette; ce serait de l’appropriation culturelle si on la portait dans mon coin de planète, mais ce serait aussi vraiment nice si, avec le printemps, les messieurs se mettaient à parader en portant leur kotekas toutes neuves. Un fille a le droit de rêve, han.

Même la calebasse dans laquelle on fabrique le koteka est fascinante (comme le dirait Charles Tisseyre). Quand elle est encore verte, sa pulpe est bue en décoction pour soigner la fièvre typhoïde. Quand elle est destinée à la confection d’uine koteka, la calebasse est vidée puis laissée à sécher au soleil, ce qui la fait durcir. Sa culture remonte à plus de 7 000 ans, ce qui stupéfiant, quand on y pense.
Bref, je ne savais pas trop ce qu’était un étui pénien en écrivant ce senryū, mais la préparation de cette goutte m’a fait découvrir toute une civilisation dont j’ignorais l’existence. Comme quoi être obsédée sexuelle, ça permet de d’acquérir une bonne culture générale !

À demain pour un autre tercet obscène.
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