Petite pelote
Toute frisée, toute noire
Qu’il faut démêler.

Quand je regarde la liste des abonné·es à cette liste de diffusion, je constate que vous venez pour la plupart du Québec. Il y a quand même une minorité d’Européen·nes, et c’est à elleux que cette goutte s’adresse.
En 2009, le premier ministre du Québec Jean Charest s’est rendu en France pour un voyage officiel. Pierre Lasbordes, alors député de l’UMP, l’a accueilli dans une salle du Sénat français en lui disant: «J’espère que vous n’avez pas trop la plotte à terre, comme on le dit au Québec». Voyant que toute la délégation du Québec était sous le choc, Lasbordes a ajouté: «Ça veut dire être très fatigué. On me l’a dit».

Ce qu’il ne savait pas, c’est que «plotte» est la graphie représentant une prononciation québécoise du mot «pelote». Les poils pubiens étaient souvent comparés à de la laine autrefois en France, ce qui explique l’usage imagé du mot « pelote » pour désigner à la base l’organe reproducteur des deux sexes, puis seulement celui des femmes. Bref, la plotte, c’est le con, la chatte, la noune, quoi. L’entrée du mot sur Wikitionnaire est d’ailleurs très savoureuse :

Il faut aussi mentionner que la plotte est aussi un mets de genre dumpling typique de la Mauricie, une pâte fourrée (hu hu hu !) de porc haché et d’oignon – ce qui confirme que les gens de la régions sont les plus grands mangeurs de plottes du Québec.


À demain pour un autre tercet obscène.
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