Elle crie « Jésus ! »
En baisant pour savourer
L’horreur du péché.

Le blasphème, en tant que paraphilie, consiste à subvertir ou à aller délibérément à l’encontre de l’idée que Dieu condamne certaines activités sexuelles (sexe anal, pratiques non-procréatrices…) ou des relations avec certains partenaires (relations prénuptiales ou extraconjugales, relations homosexuelles, relations tout court pour celleux qui ont fait vœu de chasteté…). De nombreuses religions ont des règles sur ce qui constitue une sexualité appropriée, et ce tabou peut se transformer en fantasme qui se mêle à la culpabilité.

Parmi les exemples de paraphilie blasphématoire, citons les relations sexuelles dans une église, l’utilisation d’objets sacrés comme jouets sexuels, les relations sexuelles rituelles, les relations sexuelles avec des prêtres, avec des nonnes, le fétichisme du péché, la récitation de prières pendant une relation sexuelle ou l’utilisation inappropriée des cabines de confession.

Cela dit, j’aimerais souligner que le seul blasphème courageux est celui qu’on profère contre sa propre religion. Si vous blasphémez la religion d’un·e autre – surtout s’il s’agit de la religion d’une minorité – vous ne vous adonnez qu’à une guerre de religion. Ce genre de truc tourne très mal, la plupart du temps, alors je vous recommande de ne pas le faire. Vous allez me dire «pourquoi alors publier une photo de Jésus qui prend un selfie d’un de ses trous de mains, puisque tu es athée? N’est-ce pas une contradiction?». Il se trouve qu’étant Keb, j’ai baigné dans le catholicisme toute ma vie, alors je croit avoir la licence de ne pas me gêner.

Pour dire les choses crûment: quand vous blasphémez Allah et que vous n’êtes pas musulman, vous propagez l’islamophobie et vous faites le jeu de l’extrême-droite. Essayez donc d’éviter de faciliter la vie des fascistes, tout le monde vous en sera reconnaissant.

À demain pour un autre tercet obscène.

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