Mille gouttes opalines

Un senryū érotique chaque matin, pendant mille jours

Huit-cent-soixante-cinquième goutte

En fonctionnaire
Tu prends toujours une pause
Quand on fait l’amour… 

La beauté de la chose, c’est qu’on n’a pas à être fonctionnaire pour s’adonner au edging, cette pratique qui consiste à arrêter la stimulation avant l’orgasme,attendre environ 30 secondes, puis stimuler à nouveau – et répéter l’opération jusqu’à ce que l’orgasme soit impossible à repousser.

Cumface (2007), par Stuart Sandford

Pratiqué par les individus munis d’un pénis, le edging («se rendre à la limite») vient en ligne directe d’un traitement de l’éjaculation précoce vieux de presque soixante-dix ans. Dans un article publié en 1956 dans le Journal of Sexual Medicine, James H. Semans a présenté la « méthode stop-start » pour aider les hommes à retarder le moment de l’orgasme.

Les techniques utilisées pour le edging sont les même que celles utilisée pour le contrôle de l’éjaculation précoce. Je ne vais pas vous en parler en détail, parce que je ne suis pas sexologue et je ne peux pas parler d’expérience. Si ça vous intéresse, allez dans votre moteur de recherche web préféré et chechez «stop-start» (ou stop-and-go), «squeeze» (méthode de la compression) et «Ballooning» (contôle de la respiration).

Le edging peut être un moyen d’être plus conscient de ses propres réactions sexuelles, que ce soit en solo ou avec un partenaire, et se reconnecter à soi-même – ce qui en soi est une bonne chose. Prenez toutefois garde: si cette méthode devient le centre de votre vie sexuelle et son unique objet ou si vous l’imposez à votre partenaire, elle peut entraîner une détresse personnelle, une diminution de la satisfaction sexuelle et des conflits dans votre relation. Surtout : ne retardez jamais le plaisir d’une personne sans son consentement. Votre orgasme n’est pas l’alpha et l’oméga de la sexualité et ne donne pas toute sa valeur à un rapport sexuel.

Cela dit, on a un livre à faire tirer ! Le nom qui est sorti de mon chapeau est (roulement de tambours)… Frederique Godefroid !

Parce que ses promesses sont si chouettes, je vais non seulement m’abstenir de faire un jeu de mots pénible de dildo frisquet sur son nom de famille, mais je vais aussi lui demander de m’envoyer son adresse au anne@archet.net pour que je puisse lui poster son prix.

Merci à toustes les autres qui ont participé et soyez sans crainte, il y aura d’autres occasions de gagner un de mes livres très bientôt !

À demain pour un autre tercet obscène.

Si l’envie vous prend d’appuyer financièrement ce projet, n’hésitez surtout pas à le faire!

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