Les nouveaux voisins
Des rideaux à leurs fenêtres
Devraient installer.

Sur le thème du jour, voici un texte tiré de mes tiroirs, qui doit dater de 2004 ou 2005.

Fenêtres
Nu dans la pénombre, les jumelles à la main, je regarde la rousse dans l’appartement d’en face, un étage sous le mien. Elle est nue, elle aussi, derrière son télescope, délicieuse, appétissante, les seins ronds et coquins qu’elle agace du bout des doigts. Je la vois aussi se caresser l’entrecuisse, elle semble vraiment s’offrir du bon temps. Je soupçonne qu’elle observe les Karlsson — ce mec baraqué et son épouse toute menue que j’entends chaque soir baiser bruyamment à travers la cloison de ma chambre. Bordel! Je bande comme un chevreuil. Où ai-je mis le KY?

Nue dans la pénombre, l’œil rivé sur mon télescope, je regarde la petite blonde d’en face se faire prendre en levrette contre la fenêtre de leur chambre. Ça fait un bon dix minutes qu’elle se fait pistonner; ses traits sont crispés, elle a enfin trouvé son bonheur. Quant à son mec, c’est un sacré pervers : il la prend tout en regardant dans ma direction, avec ses jumelles. Je suis certaine qu’il fantasme à mort sur moi en prenant sa légitime par tous les trous. Il doit m’imaginer en train d’attraper les dernières gouttes de foutre qui coulent le long de son manche du bout de la langue, pendant que la petite blonde me lèche la fente et me fait tordre de plaisir. Oh ! Ça y est, je mouille comme une maquerelle.

Nu dans la pénombre, l’œil rivé sur mon télescope, je regarde le barbu de l’appartement d’en face, un étage au dessus du mien. Il reluque probablement ma voisine, la rousse qui s’est acheté un télescope et que je croise chaque matin dans l’ascenseur. Est-ce qu’elle le regarde, elle aussi? À moins qu’elle zieute les Suédois de l’appartement juste à côté de lui, ceux qui déambulent toujours à poil et dont les habitudes copulatoires feraient rougir de honte des bonobos en rut… Quant à moi, je préfère regarder le barbu s’astiquer la queue. Les hétéros et leur gymnastique pitoyable me dégoûtent un peu. Mais lui, c’est autre chose… Il est vraiment bien équipé, le salaud. Si je m’y prends bien, je vais éjaculer contre la fenêtre en même temps que lui.

Nu dans la pénombre, les jumelles à la main, je regarde le dude aux cheveux longs dans l’appartement d’en face, un étage sous le mien. Chaque soir, il se fout à poil près de la fenêtre et me regarde au télescope enculer Anna-Maria. La garce, elle adore se faire ramoner le cul, elle en redemande continuellement. Je suis sûr qu’elle aimerait aussi se taper ce pervers… comme moi d’ailleurs. Je le vois, il se branle, il le fait toujours quand Anna-Maria est au bord de l’orgasme. Ensuite, il pisse son sperme à grands traits sur sa fenêtre, je l’ai même déjà vu lécher le tout en me faisant des clins d’œil, le dégénéré. S’il était là, je me tartinerais le fion de lubrifiant et lui demanderais de me le bourrer sans ménagement. Ça me changerait de mes galipettes quotidiennes avec Anna-Maria. Fuck! Juste à y penser, le crois que je vais jouir.

Et chaque jour sur le trottoir nous nous croisons, inconnus, mais pourtant si intimes.

À demain pour un autre tercet obscène.
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