Fermée comme une huître,
Tes jambes jalousement
Cachent une perle.

The Pearl (la perle) était un mensuel érotique (ou pornographique, selon vos sensibilités) publié à Londres au milieu de la période victorienne par William Lazenby. Il a été fermé par les autorités britanniques pour avoir enfreint les normes de l’époque en matière d’obscénité.

Dix-huit numéros du magazine ont été publiés de juillet 1879 à décembre 1880, avec deux suppléments de Noël. En tant que publication clandestine, vendue sous le manteau, elle était limitée à 150 exemplaires et coûtait vingt-cinq livres, ce qui la rendait exceptionnellement chère par rapport aux périodiques pornographiques contemporains comparables. Presque tous les auteurs étaient anonymes, mais on sait que Lazenby rédigeait une bonne partie du contenu et que des écrivains établis comme Algernon Charles Swinburne collaboraient au magazine. The Pearl était distribué discrètement par correspondance et le public cible semble avoir été des professionnels de la classe moyenne et supérieure. La spécialité du magazine était la flagellation, les châtiments corporels, la domination et la soumission.
Le format de The Pearl, qui combinait un mélange de nouvelles, de fictions en feuilleton, d’événements d’actualité et de lettres à la rédaction, parodiait les magazines familiaux britanniques de l’époque, comme l’Englishwoman’s Domestic Magazine qui contenait lui-même des représentations de châtiments corporels. Comme quoi les victoriens ne manquaient pas d’humour.
Tous les textes de The Pearl sont disponibles sur Wikisource, alors je vous invite à y jeter un coup d’œil !

À demain pour un autre tercet obscène.
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