Mille gouttes opalines

Un senryū érotique chaque matin, pendant mille jours

Huit-cent-quinzième goutte

La vamp assoiffée
De sperme et d’argent est un
Archétype usé. 

La vamp est un archétype très commun dans la littérature, le théâtre et le cinéma. Il s’agit d’une femme à la beauté mystérieuse qui utilise sa féminité et sa sexualité comme une arme pour miner la droiture et la moralité d’un pauvre homme, à des fins malveillantes. Elle est méchante, sexy, menteuse, manipulatrice et sournoise, et utilise la sympathie de sa victime pour la précipiter dans le malheur. L’amour ne la fait jamais dévier la vamp de la voie des ténèbres, car elle a un cœur de pierre.

La vampire de Philip Burne-Jones, inspiré du poème de Kipling.

Le mot «vamp» vient du poème The vampire de Rudyard Kipling, publié en 1897. La vamp a été ensuite popularisée par le film muet A Fool There Was (1915), qui cite abondamment le poème de Kipling. Il est rapidement devenu un personnage récurrent des films muets classiques, où il est vite devenu un archétype, voire un cliché.

La femme fatale est quant à elle une version un peu plus atténuée (et souvent moins ouvertement sexuelle) de la Vamp. La principale différence réside dans la façon dont la femme fatale se présente. Si sa victime sait d’emblée qu’elle est dangereuse, mais qu’elle est si séduisante qu’elle ne s’en soucie pas, il s’agit probablement d’une femme fatale. La femme fatale a recours à ses charmes au lieu de faire des avances sexuelles directes, contrairement à la vamp. Elle peut laisser entendre au pauvre homme qui tombe dans ses filets qu’il pourrait coucher avec elle, mais elle ne le promet jamais – et ne le dit même pas, car cela diminuerait son air de mystère et pouvoir. Les ruses de la femme fatale peuvent inclure une apparente impuissance et détresse, et des appels à la cupidité, au désir de vengeance ou à la crédulité de l’homme, ainsi que l’implication d’une possible romance ou de récompenses sexuelles, tandis que la vamp s’appuie plutôt sur des relations sexuelles torrides ou la promesse d’en avoir un jour ou l’autre.

À demain pour un autre tercet obscène.

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