Au bureau de vote
Je veux me faire fourrer
Littéralement. 

C’est aujourd’hui le jour du scrutin fédéral. Je ne sais pas comment la campagne s’est déroulée; j’ai programmé l’envoi de cette goutte le dimanche où la date a été annoncée. Je devine par contre que tout le monde est sur les dents – parce que nous l’étions tous et toutes depuis si longtemps.

Je ne vais pas vous dire pour qui voter. Je ne vais pas non plus vous dire d’aller voter, ni de pas le faire. En ce qui me concerne, je n’irai pas le faire, mais je ne m’illusionne aucunement sur l’impact de cette décision et je ne tenterai pas de vous inciter à m’imiter. Alors votez pour qui vous voulez, tout ce que vous aurez accompli, c’est donner votre consentement à l’État, point barre. Si vous votez blanc, vous serez compté·e parmi les imbéciles qui ne savent pas noircir un petit cercle. Et si vous vous abstenez de voter, vous serez compté parmi les gens amorphes et ignares qui ne disent mot et consentent à leur exploitation.

D’une manière ou d’une autre, un gouvernement sera élu et notre domination et notre exploitation sera reconduite pour au moins cinq autres années.

Cela dit, si vous aimez mes senryūs érotiques, peut-être aimerez-vous mes senryūs électoraux. Je les ai publiés (il y a fort longtemps) en deux fournées sur mon blog flegmatique ; ils ne changent pas le monde, mais ils existent, c’est déjà ça.

Pour ce qui est de barrer la route au fascisme, il y a une certitude: la politique électorale est incapable de le faire. J’ai écrit il y a un peu plus d’un mois un texte qui explique pourquoi et qui modestement propose des pistes d’action, de lutte et de résistance. Je vous le soumets tout aussi modestement.

Je vous souhaite de ne pas vous laisser abattre et de continuer à être ingouvernables.

À demain pour un autre tercet obscène.

Si l’envie vous prend d’appuyer financièrement ce projet, n’hésitez surtout pas à le faire!

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