Tu voudrais que nos
Rapports se limitent à la
Génitalité. 

Ok, qu’est-ce que ça veut dire, la génitalité?

C’est d’abord la capacité d’éprouver des sensations érotiques dans les organes génitaux, commençant par la masturbation infantile et culminant dans la sexualité adulte. La génitalité est possession d’une pleine sensibilité génitale et capacité à développer une puissance orgasmique par rapport à un partenaire sexuel.

En psychanalyse, la génitalité désigne les composantes génitales de la sexualité (c’est-à-dire le pénis et le vagin), par opposition, par exemple, à l’oralité et à l’analité. Selon Freud, la sexualité est beaucoup plus large que la sexualité génitale et se caractérise par la mobilité des investissements libidinaux qui peuvent se diriger soit vers l’oralité ou la génitalité, soit vers tout autre objet ou partie du corps.

Le terme est aussi lié à la sexualité telle qu’imposée dans un régime d’hétérosexualité obligatoire et institutionnalisée. Selon Monique Wittig, Dans ce régime, seule la génitalité est considérée comme normale et les autres formes de sexualité (non génitale, non procréative, non hétérosexuelle…) sont marginalisées et invisibilisée. Dans La pensée straight, elle écrit:

Pour nous, la sexualité est un champ de bataille inévitable dans la mesure où nous voulons sortir de la génitalité et de l’économie sexuelle qui nous est imposée par l’hétérosexualité dominante.

La sortie de la pensée straight (et du régime d’hétérosexualité obligatoire) passe selon Wittig par le refus de ses catégories binaires (hommes / femmes, mâles / femelles, féminins / masculins, actifs / passifs, hétérosexuels / homosexuels etc.), la diversification des pratiques sexuelles qui dépassent la génitalité et la création de nouvelles identités non-straight et la fin de la croyance en la naturalité des sexes, des genres et des races.

À demain pour un autre tercet obscène.

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