Mille gouttes opalines

Un senryū érotique chaque matin, pendant mille jours

Sept-cent-quatre-vingt-troisième goutte

Tu me fais la cour
Je réprime un bâillement
Quand est-ce qu’on baise ? 

Sur le thème du senryū du jour, un fragment érotique précédemment publié sur le Carnet incarnat.

Fou d’amour, il avait planifié sa demande en mariage dans les moindres détails et s’y préparait depuis plusieurs semaines. Il avait lu dans un des magazines féminins de sa chérie que le romantisme offre la garantie du bonheur conjugal et la clé de la sérénité domestique perpétuelle. Il l’attendait donc ce soir-là avec des roses et une bague à diamant dans le restaurant le plus chic de la ville en compagnie d’un violoniste jouant les Caprices de Paganini et d’une bouteille de bourgogne hors de prix.

Pendant ce temps, la fiancée qui s’ignore était au motel et se faisait sodomiser pour la première fois par un parfait inconnu qui arborait sur son crâne et sa bite des tatouages de serpents et de lézards, pendant que sa femme, percée comme un hérisson, se doigtait en contemplant la scène tout en proférant des insultes qui auraient fait rougir un charretier. Certes, c’était un peu glauque, mais en gros elle prenait son pied.

À demain pour un autre tercet obscène.

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