Mille gouttes opalines

Un senryū érotique chaque matin, pendant mille jours

Sept-cent-soixante-treizième goutte

Pendant nos ébats
Tu tripotes mes appas
En fin connaisseur.

Fait amusant: le mot appât a deux formes au pluriel. Il y a tout d’abord appâts – dérivé du verbe appâter, attesté depuis le XVIe siècle et lui-même dérivé de l’ancien français past, qui signifie «nourriture» et qui avait aussi à cette époque le sens de «pâture utilisée pour attirer les animaux». Au sens propre, appât signifie encore aujourd’hui «produit alimentaire utilisé pour attirer et prendre une proie», et on l’utilise en particulier à la pêche. Au figuré, il a le sens de «ce qui attire, incite à passer à l’action», et il est surtout employé au singulier. Dans les deux cas, son pluriel est appâts.

Illustration de David Jimenez Carballo.

Il y a ensuite appas dans le sens d’« attraits », et plus particulièrement d’« attraits du corps féminin », que s’est spécialisé, à partir du XVIIe siècle, l’ancien pluriel appas. Aujourd’hui, ce sens est considéré comme vieilli, mais on l’emploie encore parfois par plaisanterie ou par ironie – ou dans des senryūs pour obsédé·es sexuel·les et textuel·es.

À demain pour un autre tercet obscène.

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