La coquine nue
Sur la photo sépia
C’est ta grand-maman.

Avez-vous déjà entendu parler de la collection Rotenberg? Il s’agit d’une collection de photographies érotiques anciennes, datant d’une période débutant dans les années 1870, qui représentent des hommes et des femmes se livrant à divers actes érotiques.

À l’époque, de nombreuses représentations du corps humain se sentaient contraintes, par des pressions légales ou morales, d’être «artistiques», plutôt que d’être simplement destinées à exciter. On a toutefois affaire ici à des produits intentionnellement pornographiques, destinés à une distribution clandestine.

Les images présentés – la plupart, des «cartes postales de bordel» mettant en scène des travailleuses du sexe et leurs clients – sont à la fois explicites et presque innocentes pour une personne habituées à la pornographie du 21e siècle. Les poses sont figées autant que les expressions faciales et l’ensemble dégage une impression d’amateurisme intimidé.

Publié aux éditions Taschen,le livre contient un grand nombre d’images et est accompagné d’un court essai de Laura Mirsky qui replace cette forme d’art dans son contexte social et artistique, ainsi que d’une interview révélatrice de Mirsky avec Mark Rotenberg, qui a commencé à collectionner les photos pornographiques anciennes au début des années 1970. La collection a commencé par la découverte de plus d’un millier de photos dans une benne à ordures. Par la suite, Rotenberg a continué à acheter des images pornographiques anciennes à divers types rencontrés grâce au bouche-à-oreille, qu’il rencontrait anonymement des parkings – à l’époque où, ironiquement, la pornographie devenait une industrie ayant pignon sur rue.


À demain pour un autre tercet obscène.
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