Il se sert de ma
Crème de nuit hors de prix
Pour se masturber.

Puisque cette anecdote vécue a déjà été racontée dans Perdre haleine, aussi bien vous l’offrir dans cette goutte.

[…] le jour où je me suis mise une dose généreuse de lube chipé à ma mère sur ma noune, ce fut une querisse de révélation du genre « illumination au pied d’un figuier à Bodhgaya » because moins de friction et plus de stimulation égale propulsion vers la stratosphère, d’ailleurs si je me souviens bien la première fois que j’ai réussi à jouir en moins de deux minutes top chrono fut la deuxième ou la troisième fois que j’ai utilisé du KY – je sais, les lubrifiants à l’eau, c’est pas le gros luxe, mais trouver du lube au silicone dans une pharmacie de banlieue en 1990 quand on n’a que treize ans, franchement, je ne sais même pas si Jean Coutu en a sur ses fucking tablettes de nos jours – enfin bref, thank gode for the lube, ce liquide salvateur qui est loin d’être fait seulement pour les polisseurs de quéquette, d’ailleurs ça me rappelle ce dude qui fut mon coloc pendant quelques mois quand j’étais à l’université et qui utilisait ma crème de nuit Clarins pour se faire coulisser le trombone, cette crème me coûtait les yeux de la tête au point où je renonçais à acheter les livres obligatoires de certains cours pour pouvoir me l’offrir, quelle tête de noeud celui-là, il ne faisait rien d’autre à longueur de journée que d’écouter du Eminem, fumer du pot et laisser traîner ses kleenex tartinés de dèche partout dans l’appartement, il faisait du manspreading en répandant son matériel génétique à tout vent alors que moi, je faisais ça discrètement, cachée dans ma chambre pendant qu’il ronflait dans la sienne depuis une bonne heure, je me branlais proprement et silencieusement comme une jeune femme bien élevée, sachant tenir sa place avec mon petit pot de lube à l’eau et mon petit vibro que je laissais sagement dans mon tiroir sans oser l’utiliser de peur de réveiller le roi de la jungle de l’autre côté du mur, qu’est-ce que j’en ai perdu du temps à cette époque alors que j’avais le feu au cul, s’il n’avait pas été dans mes pattes je crois que je me serais beurré le muffin sans discontinuer dans toutes les positions imaginables […]

Bon, c’est bien beau tout ça, mais on a des noms de gagnant·es à annoncer. Le tirage a été effectué par Blondine, mon amoureuse, qui a pigé au hasard les noms qui suivent:
- Stephoune, qui se mérite une copie dédicacée de Perdre haleine, et
- Dombernier, qui quant à lui recevra une copie dédicacée d’Angélique de Montbrun par Félicité Angers.
Les gagnant·es pour m’écrire au anne@archet.net pour me refiler leur adresse postale – si je ne les ai pas contacté·es avant. Je vais tâcher de leur envoyer leur prix avant la reprise de la grève des postes.
Pour ce qui est des autres, ne vous en faites pas : il y a d’autres tirages prévus d’ici le 31 octobre.
Je vous remercie d’avoir participé et je vous fais pleine de bises (si consenties, han).

À demain pour un autre tercet obscène.
Si l’envie vous prend d’appuyer financièrement ce projet, n’hésitez surtout pas à le faire!


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