Betty Tompkins a
Été plus souvent bannie
D’Instagram que moi.

Betty Tompkins est une artiste visuelle féministe américaine née en 1945. Ses peintures tournent presque exclusivement autour d’images photo réalistes en gros plan d’actes intimes hétérosexuels et homosexuels. Ses grandes toiles monochromes et ses œuvres sur papier représentent des figures singulières ou multiples engagées dans des actes sexuels, exécutées avec des couches successives de peinture au pistolet, ou alors des images trouvées sur lesquelles sont ajoutés du texte.

En 2002 et en 2013, Tompkins a fait circuler un courriel demandant à toutes et à toutes une liste de mots qui décrivent les femmes», qui «peuvent être affectueux (chérie), péjoratifs (salope), argotiques, descriptifs, etc.». La réponse fut enthousiaste: plus de 3 500 mots et phrases ont été soumis dans sept langues, à parts égales entre hommes et femmes.

Le 1 janvier 2013, Tompkins a créé la première peinture SLUT (#1) et évalue ainsi l’expérience : « Les gens ont aussi envoyé des histoires. Ils ont fait des commentaires. C’était très personnel. Mais les quatre mêmes mots étaient les plus populaires. En fait, rien n’a changé.»

Que vient faire Instagram dans tout ça? En 2019, Tompkins a vu son compte Instagram supprimé après avoir posté une photo de son Fuck Painting #1. Quelques mois plus tard en 2019, Instagram a organisé une réunion à huis clos pour discuter de la censure, de l’art et de la nudité sur leur plateforme logicielle. Certains artistes se sont joints à la réunion, notamment Micol Hebron, Marilyn Minter, Joanne Leah et Siddhant Talwar. Tompkins n’a pas pu assister à la réunion mais a partagé une déclaration écrite.
Vous vous doutez bien que tout cela n’a rien donné et qu’il est encore beaucoup plus facile de partager des incitations à la haine sur les plateformes de Meta que de diffuser de l’art.

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