Mon tiroir est si
Débordant d’obscénités
Qu’on le croit sans fond.

Bien sûr, il y a mon tiroir – ou plutôt, mes tiroirs, parce que j’ai trois commodes remplies de cahiers, de clés usb et même de disquettes (que je n’arriverai probablement plus jamais à lire). Mais c’est sans compter les boîtes qui remplissent trois garde-robes sur quatre dans mon demi-sous-sol. Des pages et des pages de journaux intimes, de projets inaboutis et de carnets griffonnés à l’encre violette. Des milliers de pages d’obscénités extirpées pendant des décennies de mon cerveau malade.

Sachant que je ne suis qu’une écrivaine (très) mineure, il y a fort à parier qu’à ma mort, tout cela prenne le chemin de la décharge – ou de l’usine de recyclage, si j’ai de la chance – plutôt qu’aux archives.
MORALITÉ: si vous écrivez, pratiquez le détachement envers vos vieux papiers, parce que tsé, vanité des vanités, tout est vanité.

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