Ça te fait marrer
Quand je te dis de m’aider
À farcir la dinde.    

La règle 34 de l’internet se confirme encore: il existe bel et bien une myriade de vidéos pornographiques ayant pour sujet la dinde de l’action de grâces, dont celle-ci que j’ai trouvée sur PornHub.

Évidemment, ces vidéos sont toutes hétérosexuelles et c’est toujours une femme qui joue le rôle de la dinde. Ça m’a fait penser au livre The Sexual Politics of Meat de Carol J. Adams, qui montre comment un processus réification, de fragmentation et de consommation permet l’oppression des animaux de sorte qu’ils sont rendus sans être par la technologie, le langage et la représentation culturelle. La réification permet à l’oppresseur de considérer un autre être comme un objet. Une fois chosifié, un être peut être fragmenté. Une fois fragmenté, la consommation a lieu. La consommation d’un être et la consommation de la signification de la mort de cet être, de sorte que le point de référence de la viande change.

Adams montre ensuite qu’il existe un chevauchement entre les images culturelles des femmes et la fragmentation et le démembrement de la nature et du corps dans la culture occidentale. Ce cycle de réification, de fragmentation et de consommation relie la boucherie à la représentation et à la réalité de la violence sexuelle dans les cultures occidentales, qui normalisent la consommation sexuelle. Les femmes sont consommées sexuellement comme objet de la même façon que les animaux sont consommés alimentairement.

Ok, je ne pensais pas que cette vidéo niaiseuse allait m’entraîner si loin dans la théorie féministe et végane, désolée. Je vous dirais bien d’aller voir des vidéos porn d’action de grâce, mais elles mettent curieusement toutes en scène de l’inceste simulé, ce qui perso me rend sèche comme du papier sablé.

Oh well, on se reprendra demain, han.

À demain pour un autre tercet obscène.

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