Mille gouttes opalines

Un senryū érotique chaque matin, pendant mille jours

Six-cent-onzième goutte

Tes coups de boutoir
Implacables, réguliers
Comme un métronome.

Dans une étude publiée en 2016, le neuroscientifique Adam Safron avance une hypothèse intéressante qui stipule qu’au niveau physiologique, l’orgasme semble être largement contrôlé par les noyaux du tronc cérébral, ces ensembles de neurones se mettent en mode de déclenchement de contractions musculaires et de changements hormonaux et neurochimiques lorsque l’on dépasse un certain seuil de stimulation. Son modèle soutient que l’entraînement permet d’obtenir un degré élevé d’activité synchronisée entre plusieurs parties du cerveau.

Lorsque deux personnes sont en mouvement ensemble, les parties de leur cerveau qui correspondent à la sensation et au mouvement recevraient des données et seraient actives en même temps. Au fur et à mesure que l’acte sexuel progresse, les deux personnes s’enfoncent de plus en plus dans l’acte, et de plus en plus de parties de leur cerveau sont recrutées à cette fréquence; ils sont tous les deux à la même fréquence pour vivre cette expérience commune.

Autrement dit, lorsque les partenaires sont synchronisés, ils sont capables d’envoyer leurs messages à ces zones de contrôle du tronc cérébral en même temps. Et comme tous ces messages s’additionnent, ils sont en mesure de franchir ces seuils pour déclencher l’orgasme.

Comme le dit la chanson: I got rhythm, I got my man – who could ask for anything more?

À demain pour un autre tercet obscène.

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