Je suis prolifique
Mais quand même pas autant
Qu’Alphonse Momas.  

Alphonse Momas (1846-1933) était un petit fonctionnaire sans histoire (dont on ne possède même pas la photo, c’est dire) qu’on considère le Balzac de la littérature érotique française. Pas pour la qualité de sa production, mais bien pour la quantité impressionnante de curiosa qu’il a publié sous le manteau entre 1891 et 1908, lorsqu’il découvre la théosophie et abandonne l’érotographie frénétique qui l’a animé pendant presque vingt ans.

Allez voir sa bibliographie sur Wikipedia, c’est stupéfiant. On parle de presque cent-dix romans écrits sous des pseudonymes divers, tels que Bébé, Caïn d’Abel, Clic-Clac, L’Érotin, Fuckwell, Le Nismois, Léna de Mauregard, Camille Mireille, Mercadette, Pan-Pan, Tap-Tap, Trix, Un Journaliste du Siècle dernier, Zéphyr, Baron C***, Madame B***, V. d’Andorre, Georges de Lesbos, Erosmane, La Baronne de Saint-Amand.

Quand je pense que je n’ai réussi qu’à faire publier que quatre (et bientôt cinq) tout petits livres en dix ans, je me dis que j’ai de sérieuses gouttes à manger!

À demain pour un autre tercet obscène.

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