Mille gouttes opalines

Un senryū érotique chaque matin, pendant mille jours

Cinq-cent-soixante-sixième goutte

Au camp naturiste
Un avocat dont l’affaire
Est toujours pendante. 

Parce qu’une mauvaise blague sur les avocats n’est pas assez, je vous invite à en lire une autre, tirée d’Angéline de Montbrun (pas celle de Laure Conan, celle de Félicité Angers – alias, moi), qui va paraître le premier octobre au Remue-Ménage.

(Mina Darville à son frère)

Je me demande pourquoi tu es si triste et si découragé.
M. de Montbrun t’a reçu cordialement, que voulais-tu
de plus ? Pensais-tu qu’il t’attendrait avec le notaire et le
contrat dressé, pour te dire : « Signe ici et va copuler à
l’abri du péché » ? Pensais-tu qu’il allait lui-même relever
et tenir le jupon d’Angélique pour que tu puisses la
trousser à ton aise ? Malvina B… et d’autres prophétesses
de ma connaissance annoncent que tu seras la plus belle
pine du Barreau, mais elles ne savent pas à quel point tu
es si désemparé pour plaider ta propre cause dans l’intimité.
Charles de Montbrun a la réputation d’avoir les
moeurs relâchées, mais quand il est question de sa fille,
il est d’une droiture sans faille. Il n’a rien d’autre en tête
que son bonheur et sa liberté, et ne se mêlerait jamais de
sa vie amoureuse. Si ton intention est de la séduire, tu ne
peux compter que sur tes propres moyens.

À demain pour un autre tercet obscène.

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