J’ai découvert que
Tu faisais un trafic de
Godes en ivoire.

Dans son roman Au cœur des ténèbres, Joseph Conrad décrit le terrible commerce de l’ivoire comme un exercice sauvage et insensé du pouvoir pour soutenir les politiques économiques des impérialistes européens, avides de ressources. Il décrit la situation au Congo entre 1890 et 1910 comme «la plus vilaine course au butin qui ait jamais défiguré l’histoire de la conscience humaine». C’était – et c’est toujours – une sale affaire, un désastre humain et écologique.
Les défenses d’éléphant, d’hippopotame et de rhinocéros étaient utilisées pour fabriquer des touches de piano, des boules de billard et d’autres objets de luxe. Au plus fort du commerce de l’ivoire, au XIXe siècle pendant la colonisation de l’Afrique, environ 800 à 1 000 tonnes d’ivoire étaient expédiées chaque année vers l’Europe.
Parmi ces «autres objets de luxe» se trouvent, sans surprise, les godemichés. La Wellcome Collection de Londres en conserve un qui provient de France et qui date du XVIIIe siècle. Je parierais qu’il a été utilisé par une aristocrate aux cheveux intensément poudrés. Fait notable, il est muni d’un piston qui permettait au bon moment de stimuler une éjaculation avec du lait tiède, ce qui me fait bien rigoler parce que franchement, qui a envie de se retrouver avec du lait non-pasteurisé du XVIIIe siècle dans la snatch?
Bref. Observons l’élégance de l’objet en tâchant d’oublier le sang versé pour sa confection.




À demain pour un autre tercet obscène.
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