Mille gouttes opalines

Un senryū érotique chaque matin, pendant mille jours

Cinq-cent-quatorzième goutte

Tu as percé un
Glory hole dans la porte
De l’appartement.

Un glory hole est un trou pratiqué dans un mur mince ou un autre type de cloison, dans lequel un homme peut insérer son pénis en vue d’une stimulation sexuelle par une personne anonyme se trouvant de l’autre côté. On en trouve dans toilettes publiques, dans les murs des cabines, dans les chambres privées des sexshops, ainsi que dans les saunas pour homme et les club échangistes.

On comprendra que les glory holes sont particulièrement associés à la culture gay masculine et sont issus d’une longue histoire de répression et de clandestinité de l’homosexualité. La partition préserve l’anonymat et le sentiment d’assurance que les personnes impliquées ne seront pas identifiées et éventuellement arrêtées.De nos jours, les glory holes ne sont pas exclusivement appréciés par les homosexuels et sont plus communément reconnus comme une pratique pour les personnes de tous genres et de toutes orientations.

Le sexe oral et la masturbation sont les rapports sexuels les plus courants pratiqués dans les glory holes, bien que le sexe anal soit également fréquent. Certaines cabines de toilettes et cabines de sexshops sont alignées de façon à ce que la personne occupant la cabine centrale puisse sucer alternativement deux pénis ou en sucer un tout en se positionnant pour être baisée par l’autre.

Certains glory holes de toilettes publiques sont camouflés, déguisés, recouverts d’un porte-papier hygiénique ou d’une plaque. Certains porte-papiers encastrés dans les murs peuvent être ouverts pour laisser passer un trou discret entre les deux côtés. D’autres glory holes sont plus évidents et sont souvent bouchées et recouverts par les autorités qui désapprouvent ce genre de comportement… sauf pendant la pandémie de COVID-19, en 2020, où les directeurs de la santé publique de certaines provinces se sont mis à les recommander pour «applatir la courbe» des hospitalisations – comme dans cet exemple provenant du Centre pour le contrôle des maladies de la Colombie-britannique:

Quelle époque formidable ce fut, n’est-ce pas.

À demain pour un autre tercet obscène.

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