Mille gouttes opalines

Un senryū érotique chaque matin, pendant mille jours

Cinq-cent-sixième goutte

J’ai la vision
De pénis tombant du ciel
C’est l’Apocalypse.

J’ai eu le malheur hier de parler de pénis qui tombent du ciel et là, je ne peux plus m’empêcher de penser à ça. Mon esprit est peuplé de fascinii – de pénis volants.

Dans la religion et la magie de l’Antiquité romaine, le fascinus (ou fascinum) était l’incarnation du phallus divin. Le mot peut désigner les effigies et les amulettes du phallus, ainsi que les sorts utilisés pour invoquer sa protection divine. Pline l’appellait medicus invidiae, un «médecin» ou un remède contre l’envie (invidia, «regard») ou le mauvais œil.

Les vierges vestales entretenaient le culte de la fascinus populi Romani, l’image sacrée du phallus qui était l’un des gages de la sécurité de l’État (sacra Romana). Les mythes romains, comme celui de l’engendrement de Servius Tullius, suggèrent que ce phallus était l’incarnation d’une puissance générative masculine située dans le foyer, considéré comme sacré. Lorsqu’un général célébrait un triomphe, les Vestales accrochaient une effigie du fascinus sur le dessous de son char pour le protéger de l’invidia.

Saint Augustin, dont la principale source sur la religion romaine étaient les œuvres théologiques perdues de Marcus Terentius Varro, notait qu’une image phallique était portée en procession chaque année lors de la fête du Père Liber, le dieu romain identifié à Dionysos ou Bacchus, dans le but de protéger les champs de la fascinatio, la compulsion magique.

Le fascinus m’a toujours fait penser à After Dark, l’écran de veille old school avec ses toasters volants.

Je ne peux pas croire que la version avec des fascinii n’existe pas; je suis toutefois trop paresseuse pour vérifier, alors si vous avez un lien à mes soumettre, n’hésitez pas à le faire en commentaires!

À demain pour un autre tercet obscène.

Si l’envie vous prend d’appuyer financièrement ce projet, n’hésitez surtout pas à le faire!

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