Mille gouttes opalines

Un senryū érotique chaque matin, pendant mille jours

Quatre-cent-quatre-vingt-seizième goutte

Chevaucher dans la
Position d’Andromaque
Au soleil couchant. 

Andromaque, Troyenne de L’Iliade, a donné son nom une position dans laquelle la personne pénétrée chevauche la personne qui pénètre.

Illustration tirée de Garnon, Cent trente deux positions amoureuses,1981.

La personne qui pénètre peut être assise confortablement sur un siège ou alors carrément allongée, tandis que la personne pénétrée peut monter son ou sa partenaire à califourchon ou bien en amazone, c’est-à-dire en mettant les deux jambes du même côté. Il s’agit donc d’une position qui peut avoir de multiples variantes.

Illustration tirée de Garnon, Cent trente deux positions amoureuses,1981.

Si, littéralement, Andromaque signifie « celle qui combat les hommes » (andrós signifie homme et mákhêcombat), l’héroïne d’Homère et de Racine est plus réputée pour sa façon de faire l’amour que la guerre. Femme d’Hector durant la guerre de Troie, elle aurait fait rêver nos aïeux grâce à sa manière très singulière de faire l’amour avec son mari.

Les personnes qui pénètrent y voient l’occasion de contempler le corps de leur partenaire s’agiter pour les mener à la jouissance plutôt que la position d’une personne pénétrée qui souhaite dominer. Bref, cette position dite antique est au contraire très moderne.

À demain pour un autre tercet obscène.

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