Mille gouttes opalines

Un senryū érotique chaque matin, pendant mille jours

Quatre-cent-cinquante-huitième goutte

Marché du terroir 
Sperme, sang, urine et merde
Dans des petits pots.

En 1961, l’artiste italien Piero Manzoni, pionnier de l’Arte povera et de l’art conceptuel, a mis en conserve ses excréments, créant ici une œuvre qui critique la marchandisation de l’art. Plus de 60 ans plus tard, la valeur de ces conserves s’est envolée, une d’entre elle s’étant vendue aux enchères pour 200 000 euros en 2015 (290 000 dollars canadiens). Si vous en trouvez une boîte dans votre grenier, sachez que vous pouvez espérer récolter entre 115 000 et 175 000 dollars canadiens.

Manzoni a donc littéralement transformé la merde en or, puisque trente grammes du métal précieux s’échange en ce moment à 3000 $ canadiens. Sachant que les boîtes contiennent cette quantité de matière fécale, tirez vos propres conclusions au sujet du marché de l’art.

À demain pour un autre tercet obscène.

Si l’envie vous prend d’appuyer financièrement ce projet, n’hésitez surtout pas à le faire!

Vous désabonner

Participez à la discussion !

En savoir plus sur Mille gouttes opalines

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Poursuivre la lecture