Mille gouttes opalines

Un senryū érotique chaque matin, pendant mille jours

Quatre-cent-trente-troisième goutte

Quand je te fais la
Diligence de Lyon
Tu viens pile à l’heure.

La diligence de Lyon, c’est d’abord une position sexuelle classique. La personne pourvue d’un pénis s’allonge sur le dos ou s’assoit et la personne pénétrée se met à cheval, en introduisant son pénis dans l’orifice de son choix. S’appuyant sur les épaules de son ou sa partenaire, la personne pénétrée s’avance et recule le plus en plus fort, comme une diligence sur une route rocailleuse.

 Garnon, «La Dilligence de Lyon», tiré de Cent trente deux positions amoureuses, 1981, 

La Dilligence de Lyonc’est aussi une des rares oeuvres de Richard Lesclide qui est encore republiée aujourd’hui. Homme de lettres touche-à-tout, pionnier vélocipèdiste, directeur de revues, éditeur, secrétaire bénévole de Victor Hugo, il a pendant sa carrière publié une trentaine de textes et pièces de théâtre.

Lord Algerton est saoul comme un cochon lorsqu’il fait la rencontre d’une femme non moins saoule qui lui propose «la diligence de Lyon» contre 100 francs. Sur le coup, il n’en à cure et ne souhaite que rentrer chez lui. Mais la nuit portant conseil, il décide aidé d’un ami de partir en quête de cette fameuse diligence dont il ignore tout.

Au delà de l’humour omniprésent et qui fait mouche, on à également une satire social d’une bourgeoisie qui n’en sort pas particulièrement grandie. Cette quête de la diligence dont on ne sait finalement rien sauf qu’on la cherche est comme un graal dont le cheminement importe plus que la finalité. Une écriture particulièrement incisive et représentative de la fin du XIXe, tout cela sur seulement une centaine de pages.

Un curiosa à ajouter à votre collection!

À demain pour un autre tercet obscène.

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