Cinéma porno
Mon cul nu sur le fauteuil
Pénombre et soupirs.

C’est bien connu, les premières salles de cinéma qui ont été tuées avec l’avènement du cinéma-maison dans les années quatre-vingt ont été les cinémas porno. C’est évidemment beaucoup plus simple et discret de se masturber ou d’avoir des relations sexuelles devant un film pornographique lorsqu’on est à la maison. On évite ainsi de s’exposer à des mésaventures avec les flics, comme c’est arrivé en 1991 à feu l’acteur Paul Reubens, connu pour son rôle de Pee-Wee Herman, arrêté pour s’être masturbé dans un cinéma porno. Qu’est-ce qu’ils s’attendaient à ce qu’il se fasse dans un tel lieu? Manger du pop-corn? Écrire à sa mère?
À ma connaissance (et détrompez-moi en commentaires si j’ai tort), le seul qui soit encore en opération au Québec est le Cinéma l’Amour, situé sur le boulevard Saint-Laurent à Montréal.

Théâtre de vaudeville puis cinéma dans les années 20, ce cinéma devient le Pussycat en 1969 (année érotique) et projette depuis des films pornographiques, la plupart produits aux États-Unis. C’est en 1981 qu’il prend le nom de Cinéma l’Amour. Fait notable: il s’agit d’une entreprise familiale, puisque ce sont les grands-parents du propriétaire actuel qui l’ont acheté à l’époque du changement de nom.

Ne craignez pas de finir comme Paul Ruben si vous décidez de vous y rendre: le Cinéma l’Amour ressemble davantage de nos jours à un club échangiste, avec des soirées thématiques et des loges vip pour couples au balcon. Si vous êtes une femme et que vous rêvez de vous faire mettre plusieurs bites de quinquagénaires au visage, courrez vous y rendre: chaque jour y est votre jour de chance.

À demain pour un autre tercet obscène.
Si l’envie vous prend d’appuyer financièrement ce projet, n’hésitez surtout pas à le faire!


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