Je t’ai fabriqué
Un beau kokigami pour
Célébrer tes noces.

Ah ! Si j’étais douée pour les travaux manuels ! Je vous jure que je me consacrerais à l’art ancien et raffiné du kokigami (à ne pas confondre avec Kénogami, un quartier de la ville de Saguenay. Sans blague, si j’habitais là, you bet que je fonderais le club de kokigami de Kénogami).

Le kokigami est l’art d’emballer un phallus dans un paquet-cadeau – celui de son amant ou le nôtre, quand on est pourvu d’un tel organe. Depuis des millénaires, les Japonais et Japonaises, déjà expert·es en origami, fabriquent ces petits paquets de papier et…
Ok, trève de bobards, le kokigami est une fumisterie inventée par Burton Silver et Heather Busch, auteur·ices de Kokigami: Performance Enhancing Adornments for the Adventurous Man (2000) qui ont tenté de nous faire croire que ce truc remonte au Japon du Ve siècle.

Même Brenda B. Love, autrice de l’excellent Dictionnaire des fantasmes et perversions s’est laissée prendre. Mieux: des sites web japonais ont aussi gobé la chose, tout heureux de retrouver un art ancestral supposément perdu.
Il y a quelques années, la blogueuse et autrice Agnès Giard avait dénoncé l’arnaque. Sauf que rien n’a vraiment changé, parce que recouvrir les pénis de papier est une idée trop rigolote pour l’abandonner – et maintenant qu’on a un nom pour décrire la chose, aussi bien s’en servir. Un compagnie de condoms a même exploité le concept en parlant cette fois-ci de « dickorations ».


À demain pour un autre tercet obscène.
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