Je veux qu’après moi
Plus personne n’ose écrire
De senryūs obscènes.

Ou du moins, que tout le monde ait besoin d’une pause – une très longue pause.

Si toutefois vous n’en avez jamais assez, je vous suggère d’aller lire la série de senryūs que j’ai écrite pour La comtesse de Cadente, un projet à moi où chaque épisode met en scène une pratique BDSM et est soumis à une contrainte littéraire.
La comtesse de Cadente soumet son larbin au supplice du bukkake
Comme d’habitude
La comtesse de Cadente
Sortit à six heures.
Elle est revenue
Au manoir accompagnée
D’hommes bien membrés.
Ces dix-huit gaillards
Étaient bien décidés de
Vider leur prostate.
Larbin attendait
La comtesse de Cadente
Nu dans le donjon.
On l’a ligoté
Et installé à genoux
Sur le plancher froid.
Puis dans la pénombre
Les mecs se sont approchés
Et l’ont encerclé.
Vêtus d’un marcel
Bottes de cuir noir aux pieds
Et bite à la main.
Ils ont tour à tour
Tartiné avec leur sperme
Les joues de larbin.
Il flottait dans l’air
Le parfum aigre et musqué
Des couilles vidées.
Larbin quant à lui
Jouissait de cette exquise
Humiliation.
Quand ce fut fini
Les dix-neuf mecs sont partis
Au karaoké.
La soirée fut donc
D’abord arrosée au foutre
Ensuite au saké.
Quant à la comtesse
Elle se retira dans
Ses appartements.
Vous allez me dire qu’une série de senryūs, ça ne se fait vraiment pas, que chaque poème doit se suffir à lui-même et vous aurez parfaitement raison. Voilà pourquoi je vous en soumets un dernier, qui résume tous les autres:
Sortie, revenue,
Elle enduit larbin de sperme
Puis part se coucher.

À demain pour un autre tercet obscène.
Si l’envie vous prend d’appuyer financièrement ce projet, n’hésitez surtout pas à le faire!


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