Mille gouttes opalines

Un senryū érotique chaque matin, pendant mille jours

Trois-cent-cinquième goutte

Je n’ai pas de fleur
Dans le vagin pour toi à
Venir déflorer.

Bon, d’accord, je n’ai peut-être pas de fleur, mais j’ai une flore. Connue sous le nom de microbiote vaginal humain, la flore vaginale est l’ensemble des micro-organismes qui se trouve dans ma noune (et dans la vôtre, si vous êtes pourvu·e d’un tel organe) et qui permettent de limiter les infections en créant une compétition avec les germes pathogènes. Le microbiote vaginal est équilibré lorsque sa diversité est faible (200 espèces bactériennes environ) et que les lactobacilles, des bactéries en forme de bâtonnet, y règnent en maîtres

Laissez-moi donc vous offrir un bouquet de flore, quelques bacilles qu’on retrouve dans tous les vagins.

Lactobacillus jensenii

La Lactobacillus jensenii représente 23 % de la microflore vaginale naturelle. On la trouve également sur la peau des raisins au moment de leur récolte et elle est parfois utilisé dans la production d’aliments fermentés.

La Lactobacillus jensenii produit du peroxyde d’hydrogène est associée à une diminution du taux de vaginose bactérienne, d’acquisition de la gonorrhée et du VIH et de maladies inflammatoires pelviennes. Une colonisation stable est aussi associée à de meilleurs résultats en matière de procréation, par exemple une diminution du taux d’accouchement prématuré.

Gardnerella vaginalis

La Gardnerella vaginalis est une bactérie qui est naturellement présente dans le vagin. Elle contribue à protéger des infections génitales. Cependant, lorsque la bactérie Gardnerella prolifère, elle provoque une infection appelée la vaginose bactérienne à Gardnerella. C’est l’infection vaginale la plus fréquente et elle se traite avec des antibiotiques.

Lactobacillus crispatus

La Lactobacillus crispatus est une espèce commune du genre qui lactobacillus, en forme de bâtonnet, qui produit comme les autres lactobacilles du peroxyde d’hydrogène. Microbiote bénéfique, elle est présente à la fois dans le vagin, par le biais des pertes vaginales, et dans le tractus gastro-intestinal des vertébrés. On l’utilise comme probiotique pour les femmes préménopausées et postménopausées qui souffrent d’infections récurrentes des voies urinaires. Elle est évaluée spécifiquement pour la prévention et le traitement de la vaginose bactérienne, qui se caractérise par l’absence de la flore de Lactobacillus nécessaire pour protéger l’hôte contre l’infection.

Candida albicans

Le Candida albicans est un champignon habituellement présent dans la flore des muqueuses. Il n’est pas pathogène et participe à l’équilibre de notre microbiote. Toutefois,  un déséquilibre hormonal ou immunitaire peut être responsable d’une prolifération de ce champignon qui provoque alors certains symptômes. On parle alors de candidose ou encore de mycose.

Pour protéger la flore vaginale des éventuelles perturbations, voici quelques gestes à intégrer dans son hygiène intime au quotidien :

  • Lors de la toilette intime, utilisez de préférence la main plutôt qu’un gant ou qu’une fleur de douche.
  • Ne pas faire de douche vaginale.
  • Limitez le nombre de toilettes intimes à deux par jour.
  • Lorsque vous allez aux toilettes, essuyez-vous d’avant en arrière pour éviter de faire migrer des bactéries fécales vers le vagin et l’urètre.
  • Changez de sous-vêtements tous les jours et préférez-les en coton.
  • Évitez le port de vêtements et sous-vêtements trop serrés qui favorisent les irritations.
  • Changez de protection hygiénique régulièrement. Il est recommandé d’en changer toutes les 4 à 6 heures pour éviter un surplus d’humidité.
  • Allez uriner après chaque rapport sexuel.

À demain pour un autre tercet obscène.

Si l’envie vous prend d’appuyer financièrement ce projet, n’hésitez surtout pas à le faire!

Vous désabonner

Participez à la discussion !

En savoir plus sur Mille gouttes opalines

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Poursuivre la lecture