Mille gouttes opalines

Un senryū érotique chaque matin, pendant mille jours

Deux-cent-cinquante-sixième goutte

Tu perds ta gold star
En baisant mon vagin et
Semble regretter.

Dans le jargon LGBTQIA+, une «lesbienne gold star» est une lesbienne qui n’a jamais eu de rapports sexuels avec un homme et un «gay gold star» est un homme gay qui n’a jamais eu de rapports sexuels avec une femme.

La gold star est à la fois une blague, une identité sincère et un stéréotype au sein de la communauté LGBT. Dans le meilleur des cas, la gold star est une critique de l’hétéronormalité sur un mode humoristique. Dans le pire des cas, l’expression est critiquée pour son exclusion de la bisexualité et d’autres expériences de genre et de sexualité – ainsi que pour sa stigmatisation des survivants de violences sexuelles.

L’utilisation de la gold star est particulièrement intéressante dans la communauté ace. Le terme «asexuel·le gold star» ne fait pas référence à une expérience sexuelle passée, mais à une personne asexuelle dont l’asexualité ne peut être attribuée à un traumatisme, à un handicap ou à d’autres facteurs externes. Le terme est surtout utilisé dans les débats en ligne, en réponse au préjugé selon lequel il est préférable d’être sexuel que d’être asexuel puis que cet état naît d’un traumatisme. Contrairement aux autres gold stars, elle n’indique rien sur l’activité sexuelle passée.

À demain pour un autre tercet obscène.

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