Mille gouttes opalines

Un senryū érotique chaque matin, pendant mille jours

Deux-cent-quarante-septième goutte

Un étron bien gras
Que j’écrase sur ton ventre
Avec mes deux fesses.

La coprophilie (également connue sous le nom de coprolagnie) est une paraphilie qui consiste à tirer un plaisir sexuel des matières fécales. L’excitation sexuelle provient généralement soit du fait de regarder quelqu’un déféquer sur quelqu’un d’autre, soit du fait de déféquer sur quelqu’un d’autre. Dans de rares cas, certaines personnes peuvent être sexuellement excitées lorsque quelqu’un défèque sur elles. Comme l’ont écrit Judith Milner et ses collègues dans Sexual Deviance : Theory, Assessment and Treatment:

Two girls, one cup, par OriginalNick

Bien que certains auteurs aient défini l’objet de la coprophilie comme l’acte d’élimination (McCary, 1967), d’autres l’ont défini comme l’acte de consommation d’excréments (Allen, 1969). Pour compliquer encore la définition, il apparaît que certains individus peuvent avoir un intérêt à déféquer sur leur partenaire ou à jouer avec les matières fécales. Selon Smith (1976), une interprétation analytique courante est que les excréments représentent symboliquement le pénis et que la présence de matières fécales sert de défense contre l’angoisse de castration.

Dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV) de l’American Psychiatric Association, elle est classée dans la catégorie «Paraphilies non spécifiées» avec d’autres paraphilies telles que la nécrophilie, la zoophilie, la klismaphilie et la scatophilie téléphonique. Comme pour toutes les paraphilies de cette catégorie, le diagnostic n’est posé que «si le comportement, les pulsions sexuelles ou les fantasmes provoquent une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants […] Les fantasmes, les comportements ou les objets ne sont paraphiliques que lorsqu’ils entraînent une détresse ou une altération cliniquement significative (par exemple, s’ils sont obligatoires, entraînent un dysfonctionnement sexuel, nécessitent la participation d’individus non consentants, entraînent des complications juridiques, interfèrent avec les relations sociales)». La psychologue Tamara Penix (Eastern Michigan University, États-Unis) affirme qu’il n’existe aucune donnée indiquant un traitement efficace de la coprophilie.

Il est surprenant de constater que peu de recherches scientifiques ont été menées sur la coprophilie, probablement en raison de sa rareté. Il existe certainement des films pornographiques qui comportent des actes de défécation sexuelle, notemment ceux produits au Brésil (dont le célèbre 2girls1cup – cliquez à vos risques et périls). Certains de ces films incluent des coprophiles qui s’adonnent à la coprophagie (c’est-à-dire à la consommation de matières fécales), ce qui peut évidemment présenter un risque important pour la santé sous la forme d’une hépatite (ce qui explique peut-être aussi pourquoi cet acte est si rare).

À demain pour un autre tercet obscène.

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