Mode aléatoire
On dirait que mon vibro
Parle en code morse.

Et vous savez ce qu’il m’a dit? «Je t’en prie, je suis sur le point de rendre l’âme, je suis mal en point, abrège mes souffrances! On achève bien les chevaux…»

J’avoue que sa vie fut brève, mais drôlement intense.

Ma conscience écologique étant ce qu’elle est, je me suis dit que je n’allais pas le jeter aux ordures, comme ça, tout bêtement. J’ai donc consulté le site Ça va où ? de Recy-Québec pour savoir ce que je devais faire avec mon vieux vibro dans ma municipalité (Gatineau, si vous avez envie de me stalker). Or, j’ai fait chou blanc: aucun résultat dans l’outil de recherche pour «vibromasseur», «vibrateur», «jouet sexuel» et «sex toy». Ma ville n’est pas plus prude que les autres: j’ai essayé à Montréal, à Québec et à Laval et on ne me dit pas non plus quoi faire avec mon vieux magic wand.

J’ai donc dû appeler au service 311 de ma ville, ou une gentille dame m’a dit d’aller déposer mon vibromasseur à l’écocentre, avec les autres appareils électriques et électroniques comme les ordinateurs, les frigidaires et la tourniquette à trois vitesses pour faire la vinaigrette. Je lui ai ensuite demandé quelles étaient les probabilités que mon sex toy soit bel et bien recyclé – et elle m’a avoué bien candidement qu’elles étaient très faibles et que la majorité de ses parties allaient finir au centre d’enfouissement.

Loin de moi l’idée de vous rendre éco-anxieux·euse par cette vérité-choc, mais la plupart des instruments que nous utilisons pour nous faire vibrer le divertissoir s’accumulent en fin de vie dans les décharges publiques. Comme tous les appareils électroniques, ils contiennent des métaux lourds extrêmement nocifs pour l’environnement. Mashable avait publié à ce sujet un article en 2022 que je vous invite à lire, quitte à gâcher votre prochaine séance de dieu-seul-me-voit.

À demain pour un autre tercet obscène.

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