Les voix inaudibles
De toutes les femmes qui
Chantent leur désir.
Malgré des décennies passées à tenter de résoudre cette énigme, les chercheurs n’ont pas encore trouvé de définition unifiée du désir féminin, et encore moins réussi à en comprendre pleinement le fonctionnement.
Pourtant, nous avons parcouru un long chemin depuis les idées reçues sur le sujet, qui faisaient des femmes des nymphomanes insatiables et avides de sexe, voire des femmes qui n’avaient pas de désir du tout. Aujourd’hui, les chercheur·euses commencent de plus en plus à comprendre que le désir féminin ne peut se résumer à une seule expérience : il varie d’une femme à l’autre et d’un individu à l’autre, et il couvre un spectre de manifestations très diverses. Chaque femme veut quelque chose de différent – peut-être parce qu’à la base, chaque femme est un individu.
Nous commençons également à nous rendre compte que les désirs dits masculins et féminins ne sont peut-être pas aussi différents que nous l’avons généralement supposé. Pendant des décennies, les chercheur·euses ont adhéré à la croyance de la société selon laquelle les hommes ont plus de désir que les femmes, puisque des études de grande envergure confirmaient constamment ce résultat. Mais des données plus récentes révèlent que les différences entre les sexes peuvent en fait être plus nuancées, voire inexistantes, selon la manière dont on définit et tente de mesurer le désir. Certaines études ont même révélé que les hommes en couple sont aussi susceptibles que les femmes d’être le membre du couple dont le niveau de désir sexuel est le plus faible.
À demain pour un autre tercet obscène.
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