Mille gouttes opalines

Un senryū érotique chaque matin, pendant mille jours

Cent-quatre-vingt-dix-neuvième goutte

Il m’a traité de
Folichonne sexuelle
Pour rester poli.

Croyez-le ou non, ce senryū est basé sur un fait vécu. Quand j’ai lancé ma première page personnelle en 1998 (sur un site d’hébergement gratuit appelé Tripod), j’ai inscrit mon url sur tous les annuaires web que j’ai pu trouver.

J’avais créé cette page pour publier des extraits de mes carnets, qui contenaient quelques essais maladroits de bébé-anar… et des tas de courtes nouvelles érotiques que je rougirais de relire aujourd’hui – pas parce qu’elles étaient très obscènes, mais bien parce qu’elles étaient très, très mal écrites. Sur un des annuaires où ma page perso fut référencée, on pouvait lire le texte qui suit:

« Anne Archet est une québécoise qui publie des délires sur ses plans cul. Ce ne serait pas poli de la traiter de salope, alors nous allons nous contenter de la qualifier de folichonne sexuelle. À lire pour les textes pornos, le reste est parfaitement indigeste. »

C’était la première fois (et pas la dernière) qu’on évaluait honnêtement ma production et j’appris ce jour-là un nouveau mot, par dessus le marché. J’ai gardé cette critique contre mon cœur pendant les vingt-cinq années suivantes tout en persistant à écrire des textes anarchistes indigestes et des délires érotiques folichons.

Personne ne change, c’est moi qui vous le dit.

À demain pour un autre tercet obscène.

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