Mille gouttes opalines

Un senryū érotique chaque matin, pendant mille jours

Cent-quatre-vingt-onzième goutte

À mon trou du cul
Tu as écrit un sonnet
Poésie rectale.

Je fais référence ici au fameux Sonnet du trou du cul de Verlaine et Rimbaud, qu’on peut lire dans le recueil Hombres:

Obscur et froncé comme un œillet violet
Il respire, humblement tapi parmi la mousse
Humide encor d’amour qui suit la fuite douce
Des Fesses blanches jusqu’au cœur de son ourlet.

Des filaments pareils à des larmes de lait
Ont pleuré, sous le vent cruel qui les repousse,
À travers de petits caillots de marne rousse
Pour s’aller perdre où la pente les appelait.

Mon Rêve s’aboucha souvent à sa ventouse ;
Mon âme, du coït matériel jalouse,
En fit son larmier fauve et son nid de sanglots.

C’est l’olive pâmée, et la flûte câline,
C’est le tube où descend la céleste praline :
Chanaan féminin dans les moiteurs enclos !

On raconte que Verlaine serait l’auteur des quatrains, alors que Rimbaud aurait écrit les tercets.

À demain pour un autre tercet obscène.

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