Mille gouttes opalines

Un senryū érotique chaque matin, pendant mille jours

Cent-quatre-vingt-dixième goutte

Tu pars t’essuyer 
J’étire mon bras et sors
Mon vibromasseur.

D’année en année, les études le confirment: les femmes hétérosexuelles ont moins d’orgasmes que leurs consœurs lesbiennes et bisexuelles. Celle de 2018 montre que 65% des femmes qui ont des rapports avec des hommes ont des orgasmes lors de toutes leurs relations sexuelles – contre 89% pour les lesbiennes.

On a affaire ici à un écart de plaisir systémique qui découle directement des normes hétérosexuelles et cisgenres que nous imposent le patriarcat, qui font que lorsqu’un pénis est impliqué dans une relation sexuelle, il devient de facto le centre de l’intérêt. Une piste de solution est de s’écarter (comme je le soulignais plus ou moins subtilement hier, dans la cent-quatre-vingt-neuvième goutte) d’une sexualité centrée sur la génitalité et la pénétration.

Une autre serait de lutter pour faire valoir notre droit à la jouissance dans nos relations intimes et faire prendre conscience à nos partenaires de l’étendue de leurs privilèges en tant qu’hommes hétérosexuels.

Mais ça, je le concède, ce n’est pas de la tarte (fut-elle au pouels).

À demain pour un autre tercet obscène.

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