Un doigt et puis deux
Pour finir toute la main :
Tu es fier de moi.

Le fisting (ou fist-fucking) est la seule pratique sexuelle qui soit, selon toutes vraisemblance, née au 20e siècle. Elle n’est pour ainsi dire pas documentée avant les années 1950, pour devenir ensuite une pratique de moins en moins marginale et de plus en plus populaire dans les milieux gay, grâce en grande partie au club de fisting le plus célèbre du monde, Catacombs, situé à San Francisco.

Je n’ai pas encore trouvé d’explication de l’apparition tardive du fisting, mais j’ai ma petite théorie non-scientifique à ce sujet: l’absence de lubrifiant digne de ce nom. Avant l’invention de la gelée de pétrole (la vaseline) en 1872, la salive est la principale source de lubrification d’appoint lors des relations sexuelle. On retrouve aussi des mentions de l’utilisation d’huile végétale dès le 17e siècle – et même plus tôt, dans la Grèce antique. Tout cela, c’est bien joli, mais c’est bien insuffisant pour permettre à une main entière d’entrer dans un rectum ou un vagin.

Il faut entendre la production du lubrifiant à base d’eau (le K-Y) en 1917 pour qu’on s’y mette sérieusement – et encore, on ne pouvait s’en procurer que sous prescription. Ce n’est qu’à partir de 1975 qu’on pouvait l’acheter via catalogue, avant qu’il ne soit mis en vente libre dans les pharmacies en 1980.

À demain pour un autre tercet obscène.
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