Mille gouttes opalines

Un senryū érotique chaque matin, pendant mille jours

Cent-cinquante-huitième goutte

Je crois qu’il faut être
Un Français hétéro pour
Aimer Esparbec. 

♪ Allons enfants de la patrie ♫ le jour où je parle d’Esparbec ♪ est arrivé ♫

De son vrai nom Georges Pailler, mort à l’âge vénérable de 87 ans à Paris le 6 juillet 2020, il fut probablement l’écrivain pornographique français le plus connu de son époque.

Auteur de romans de gare, ce sont ses romans érotiques publiés par La Musardine qui ont fait sa renommée – en particulier La pharmacienne (2003)qui a été mis en bande-dessinée par Igor et Boccère. Esparbec se targuait de faire de la «pornographie pure et dure», où «les métaphores sont bannies, les adjectifs concrets et les descriptions méticuleuses sans être délayées». Bref, une ambition d’ultra-réalisme selon moi illusoire, parce que toute littérature est représentation – et donc produite par le prisme de la subjectivité de l’auteur et reçue par la subjectivité du lecteur et de la lectrice.

Je sais qu’il ne faut pas discuter des goûts et des couleurs, mais si ça vous intéresse d’avoir mon opinion, j’ai toujours trouvé les romans d’Esparbec platement hétéronormés, phallocentrés et répétitifs – quand ils ne tombaient pas dans la misogynie et le mépris envers le désir féminin. Je ne me suis rendu à la fin d’aucun d’entre eux.

Si toutefois le préjugés hétéro-cisgenre-machistes vous branchent – et que le ton franchouillard vous excite – je vous recommande chaudement.

À demain pour un autre tercet obscène.

Si l’envie vous prend d’appuyer financièrement ce projet, n’hésitez surtout pas à le faire!

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