Si je te chevauche
C’est que j’ai toujours voulu
Avoir un poney.

Le pony play est un jeu érotique dans lequel au moins un des participant·es s’habille de manière à ressembler à un cheval et à en adopter les manières et le caractère. On serait tenté de croire que c’est un phénomène récent, une innovation de notre siècle aux mœurs libérées – mais il n’en est rien.

Le Poney play est parfois appelé «La perversion aristotélicienne», en référence à une histoire apocryphe (racontée entres autres dans Le Lai d’Aristote) dans laquelle le fameux philosophe s’adonne à cette pratique avec une courtisane nommée Phyllis (dans les versions allemandes).
L’histoire varie selon les récits, mais en gros, Aristote conseille à son élève Alexandre, prince héritier de Macédoine, d’éviter Phyllis, la séduisante maîtresse de son père, le roi, mais il est lui-même captivé par elle. Dominatrice, elle accepte de le monter, après avoir secrètement dit à Alexandre d’observer la scène, pour lui prouver que les charmes d’une femme peuvent vaincre même l’intellect masculin du plus grand philosophe. Selon les récits, Phyllis est décrite comme la maîtresse ou la femme d’Alexandre, plutôt que celle de son père.
Cet épisode fut, bien entendu, représenté dans diverses gravures sur bois et autres œuvres d’art.

À demain pour un autre tercet obscène.
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