Mille gouttes opalines

Un senryū érotique chaque matin, pendant mille jours

Cent-dixième goutte

Tu rêves d’avoir
Les pilules qu’on consomme
Dans le Jīn Píng Méi.

Le Jin Ping Mei est l’un des chefs-d’œuvre du roman chinois ancien en langue vulgaire du XVIe siècle. Il a été qualifié par le fameux éditeur lettré de Suzhou Feng Menglong (1574-1646) de la dynastie Ming comme un des « Quatre livres extraordinaires », Si da qishu 四大奇書.

C’est un roman qui livre, avec beaucoup de détails percutants, une description sans concession de la société mandarinale, en suivant pas à pas Ximen Qing, un simple apothicaire libertin et ambitieux qui réussit en politique comme en affaires grâce à une maîtrise virtuose de la corruption. Il passe si bien son temps libre auprès de ses nombreuses maîtresses, que sa débauche et ses excès finissent par avoir raison de lui : il meurt alors que sa carrière a atteint des sommets. Après sa mort, sa famille entière s’effondre.

Cet ouvrage est encore aujourd’hui victime d’une censure partielle en Chine continentale, notamment à cause de ses passages qui décrivent explicitement des actes sexuels.

Pour les amateurs de BD, l’épisode des pilules de Ximen Qing a fait l’objet d’une adaptation par Magnus en 1986.

À demain pour un autre tercet obscène.

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