Ta barbe râpeuse
Et mon poil de con nous lient
Comme du velcro.

Je ne me lancerai dans un autre plaidoyer contre l’épilation génitale, parce que les gens font ce qu’iels veulent avec leur pilosité et que vous connaissez déjà mon opinion à ce sujet, puisque vous êtes abonné·e à cette liste de diffusion. Je vais quand même dire ceci:

En décidant collectivement de raser notre pubis, nous avons privé les écrivaines érotiques dans mon (mauvais) genre de tout plein d’expressions amusantes qui sont maintenant tombées en désuétude. Exit le buisson ardent, le tablier de sapeur, la moniche et la Monique. Fini le petit barbu, le chevalier de La Motte et l’éléphant à moustaches. Adieu la colombe de Vénus, le con boisé, la forêt humide, la fourrure à fourrer et le verger de Cypris. Plus personne ne peut arroser la pelouse ou cracher dans les broussailles, car plus personne n’a de toupet.

Ça vous semble peut-être rien, mais à moi qui suis une artisane de la noune, se faire enlever autant d’outils est une véritable.

À demain pour un autre tercet obscène.

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