Mille gouttes opalines

Un senryū érotique chaque matin, pendant mille jours

Soixante-deuxième goutte

Voisins excédés
Par mes hurlements de joie
Frappent à ma porte.

Comme le dit le diction : les murs ont des oreilles, les fenêtres sont des yeux et je ne baise qu’entre deux portes.

Parlant de voisins indiscrets, voici un petit texte initialement publié sur feu Lubricités – Les cahiers d’Anne Archet en décembre 2008 et qui est depuis longtemps introvable.

Bon voisinage

Je déboulai l’escalier en vitesse jusqu’à l’appartement de Mike, le concierge.

— Bon, ça suffit, lui dis-je, rouge de colère. Je peux savoir quel est le foutu problème?

— Je… je ne sais pas ce que tu veux dire, balbutia-t-il, les yeux encore englués de sommeil.

— Madame Roberge, du 4B, m’a demandé si j’avais recommencé à sortir. Le vieux Labrèche veut me présenter son petit fils. L’étudiante du demi-sous-sol me fait des yeux doux et ce crétin de Lamothe n’arrête pas de me demander si je me suis inscrite sur Adult Friend Finder.

— Ah. C’est que… tu as rompu avec Simone.

— Et alors?

— On s’ennuie tous d’elle.

— Hein ?

— Ben, tu sais que tu es… un peu bruyante, disons.

— Quoi ? criai-je, stupéfaite.

— Ouais, exactement comme ça. Et puisque les murs sont aussi minces que du carton d’emballage, on peut tout entendre, des premiers soupirs au contre-ut orgasmique — fuck, on entend presque tes sous-vêtements tomber sur le sol. Crois-moi, c’est encore mieux que la télé sur demande. Tu offres tout un show!

— Pincez-moi, je rêve…

— Tu sais, mon frère est célibataire depuis quelque temps. Et il paraît que la fille du dépanneur au coin te trouve pas mal de son goût. Peut-être que tu pourrais…

À demain pour un autre tercet obscène.

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