Mille gouttes opalines

Un senryū érotique chaque matin, pendant mille jours

Soixantième goutte

Tu l’as fait trois fois
Et je l’apprécie, mais moi
J’en voulais soixante.

Après un rapport sexuel, dans la phase post-éjaculatoire, les personnes dotées de pénis ne peuvent pas avoir un second rapport dans la foulée. Phénomène physiologique tout à fait normal, la période réfractaire y est pour quelque chose. Cette phase pendant laquelle le pénis ne répond pas à l’excitation. Concrètement, il n’est pas possible d’avoir une érection et encore moins une éjaculation. C’est comme si le corps devait se générer et notamment reconstituer son stock de sperme.

Ce phénomène est lié à la chute de la dopamine (hormone du plaisir et de la récompense) et de la testostérone (hormone du désir sexuel) après le coït – puis à la sécrétion de la prolactine qui survient juste après l’orgasme pour inhiber le désir sexuel.

(Une sécrétion excessive de prolactine peut aussi expliquer une panne chronique du désir sexuel.)

Before and After (Second Versions) de William Hogarth (1731)

Généralement, chez les adolescents, seules quelques secondes peuvent séparer deux coïts. Mais plus l’individu gagne en âge, plus cette période s’accroît pour atteindre plusieurs heures jusqu’à 65-70 ans, et plusieurs jours après 70 ans. Bien sûr, le sexe n’étant pas une science exacte, on peut trouver des jeunes avec une longue période réfractaire et des plus âgés capables de revivre une seconde partie de jambes en l’air rapidement.

Chez les personnes dotées d’un vagin, il n’existe pas de période réfractaire en tant que telle, d’où la possibilité d’avoir plusieurs orgasmes successifs. Pour autant, après un coït, il n’est pas rare qu’une phase de répit survienne, parfois caractérisée par une légère douleur des tissus vaginaux et clitoridiens du fait de la stimulation.

À demain pour un autre tercet obscène.

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